Taupin (agriotes spp) : dégâts et traitements

ravageur taupin

Les taupins, ces redoutables coléoptères souterrains, figurent parmi les ravageurs les plus nuisibles pour les cultures agricoles. Ils s’attaquent aux racines et tubercules, et peut donc compromettre gravement la santé des plantes et les rendements des récoltes. Découvrons comment identifier leurs dégâts et quelles solutions de lutte mettre en place pour protéger vos cultures.

Description du taupin (Agriotes spp.)

Les taupins appartiennent à la vaste famille des Elateridae, qui regroupe près de 8 000 espèces à travers le monde, dont environ 200 dans le genre Agriotes. En France et en Europe, ce sont surtout les espèces Agriotes obscurus, Agriotes sputator, et Agriotes lineatus, et Agriotes sordidus qui sont les plus problématiques et les plus rencontrées sur nos cultures.

Ces insectes doivent leur surnom de « vers fil de fer » à l’aspect rigide et cylindrique de leurs larves. Ils sont également connus pour leur étonnante capacité à produire un son distinctif, un « clic », lorsqu’ils se retournent.

Les larves s’attaquent aux racines de nombreuses plantes, parfois avec des effets dévastateurs. Parmi leurs plantes hôtes préférées figurent les pommes de terre, salades, pommes de terre, carottes, betteraves, navets, asperges, tomates, oignons et plantes à bulbes.

Morphologie

  • Œufs : de petite taille (environ 0,5 mm), les œufs sont ovales et généralement pondus en profondeur dans le sol, souvent par groupes de dix.
  • Larves : les « vers fil de fer » se distinguent par leur teinte jaune paille et leur apparence rigide, mesurant entre 2 et 25 mm selon leur âge. Leur tête brunâtre et aplatie. Elles sont munies de 3 paires de pattes.
  • Adultes : ces coléoptères varient du brun clair au brun foncé et mesurent entre 6 et 12 mm. Plutôt nocturnes, ils se déplacent activement mais volent rarement.

Cycle de développement

Le cycle de vie des taupins peut s’étendre de deux à cinq ans selon les espèces et les conditions environnementales. Les espèces à cycle long, comme Agriotes lineatus, Agriotes obscurus et Agriotes sputator, complètent leur développement en cinq ans, tandis que Agriotes sordidus peut achever son cycle en deux à quatre ans, influencé par la température et l’humidité du sol.

La ponte

Le cycle débute au printemps, lorsque les femelles adultes émergent après avoir passé l’hiver dans le sol. Entre mai et juin, elles pondent entre 100 et 200 œufs, enfouis à quelques centimètres de profondeur dans des sols riches en matière organique.

Les larves

Les œufs éclosent et donnent naissance aux larves voraces. Leur développement s’étale sur plusieurs années durant lesquelles elles passeront par huit stades. Capables de se déplacer verticalement dans le sol, elles ajustent leur position en fonction de l’humidité et de la température. En période estivale sèche ou pendant l’hiver, elles entrent en dormance, ralentissant leur activité jusqu’à ce que les conditions redeviennent favorables.

La nymphose

Une fois le stade larvaire terminé, généralement après deux à cinq ans, les larves entament leur métamorphose. Ce processus, appelé nymphose, se déroule en profondeur dans le sol.

Les adultes

Les adultes émergent au printemps suivant la nymphose. Après s’être accouplés, ils déposent leurs œufs dans le sol, puis meurent après quelques mois d’activité. Avant l’arrivée de l’hiver, les adultes entrent souvent en dormance dans le sol, ce qui leur permet de survivre jusqu’à la période propice suivante.

Habitat et conditions optimales

Les taupins prospèrent dans des sols humides et riches en matière organique. Ces environnements leur offrent à la fois la nourriture et la protection nécessaires à leur cycle de vie. Ils privilégient les climats tempérés où les cultures sensibles, telles que les pommes de terre, les betteraves et les fraisiers, leur servent de proie. Leur activité est particulièrement marquée lors des périodes chaudes et humides du printemps et de la fin de l’été.

Quels sont les dégâts causés par le taupin ?

Les larves de taupins, connues pour leur activité souterraine, s’attaquent aux racines des plantes. Ce comportement perturbe la capacité des cultures à absorber l’eau et les nutriments, entraînant un flétrissement progressif, suivi parfois d’un dépérissement complet. Les légumes-racines et les tubercules, comme les carottes, pommes de terre ou betteraves, sont particulièrement vulnérables. Les perforations créées par les larves rendent ces cultures impropres à la consommation ou à la commercialisation.

En plus de ces dégâts directs, les blessures infligées par les larves favorisent l’entrée de pathogènes dans les plantes, exacerbant les infections fongiques et bactériennes. Cela accentue encore la baisse de qualité et de rendement des récoltes.

Bien que les adultes soient moins destructeurs que les larves, leur consommation des feuilles de certaines plantes sauvages ou cultivées peut causer des dommages mineurs.

Prévention et lutte Biologique

La gestion des taupins repose sur des pratiques culturales adaptées et l’utilisation de méthodes biologiques respectueuses de l’environnement. Voici les approches les plus efficaces pour limiter leur impact.

Méthodes culturales

  • Rotation des cultures : alterner les plantations sur une même parcelle permet de réduire la présence des larves en perturbant leur cycle de développement. Cela limite leur accès à leurs plantes hôtes favorites.
  • Entretien du sol : un sol équilibré, maintenu avec une humidité modérée et peu de débris organiques, est moins favorable au développement des taupins. Ce type de gestion réduit leur capacité à s’installer durablement.
  • Amélioration du pH : les taupins préfèrent les sols légèrement acides. En augmentant le pH à l’aide d’un apport de SILIBOOST, il est possible de rendre le sol moins attractif pour ces ravageurs.

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Barrière physique :

Pour l’amélioration du sol de vos cultures :

Pour piéger le taupin :

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