Quelles solutions contre le gel printanier sur l’abricotier ?

gel printemps abricotiers

L’abricotier est un arbre fruitier apprécié pour sa floraison précoce et ses fruits sucrés. Pourtant, cette précocité le rend vulnérable aux gelées tardives qui peuvent compromettre la récolte. Chaque année, les producteurs font face à des épisodes climatiques imprévisibles qui menacent la formation des fruits. Cette problématique s’accentue avec le réchauffement climatique, qui provoque des hivers plus doux et une reprise végétative anticipée, augmentant ainsi les risques d’exposition au froid printanier. Découvrez quels sont les risques du gel sur les vergers d’abricotier et les solutions naturelles développées par Agrobiotop pour renforcer vos arbres faces à ces gelées printanières.

L’abricotier, un fruitier très sensible au gel

Originaire d’Asie, l’abricotier est un arbre habitué aux climats chauds et secs. À l’âge adulte, il supporte des températures pouvant descendre jusqu’à -20°C, voire -25°C. Son véritable point faible réside dans sa floraison précoce, qui intervient généralement entre février et mars, période où les gelées nocturnes sont encore fréquentes. Contrairement à d’autres fruitiers comme le pommier ou le poirier, dont la floraison survient plus tard, l’abricotier expose ses bourgeons à des températures négatives au moment où ils sont les plus fragiles.

Le dérèglement climatique renforce cette problématique. Des hivers plus doux entraînent une montée en sève précoce et donc une floraison avancée. Lorsqu’un coup de froid survient ensuite, il peut anéantir une partie ou l’ensemble des futures récoltes. Les producteurs doivent donc redoubler de vigilance et mettre en place des méthodes de protection efficaces pour limiter les pertes.

Quels sont les effets du gel sur les fleurs et fruits ?

L’impact du gel varie en fonction du stade de développement des fleurs et des jeunes fruits. Plus la floraison est avancée, plus le risque de dommages est important. Dès que les bourgeons commencent à gonfler, une température de -4°C suffit à les détruire. Lorsque les étamines deviennent visibles, une exposition sous -3°C provoque de sérieux dégâts. Une fleur totalement ouverte ne résiste pas à -2°C, et la chute des pétales s’accélère dès que le thermomètre approche de 0,8°C.

Les jeunes fruits sont encore plus vulnérables. En dessous de -0,5°C, ils subissent des altérations internes qui ne se manifestent pas immédiatement. Des points noirs apparaissent progressivement à l’intérieur, tandis qu’un anneau de gel peut se former sur leur peau. Cette détérioration invisible au premier abord compromet leur développement, et beaucoup de fruits finissent par tomber prématurément.

L’abricotier traverse plusieurs stades de développement au printemps, et chacun d’eux présente une sensibilité spécifique aux températures négatives. Plus la floraison est avancée, plus le risque de destruction par le gel augmente.

  • Bourgeons floraux gonflés : dès -4°C, ces structures encore fermées subissent des dommages irréversibles, compromettant la floraison avant même son ouverture.
  • Apparition des étamines : lorsque les organes reproducteurs commencent à se montrer, une température inférieure à -3°C suffit à les endommager, limitant ainsi la pollinisation.
  • Fleurs totalement ouvertes : le gel devient particulièrement critique à ce stade. À partir de -2°C, les tissus floraux gèlent, empêchant la fécondation et réduisant fortement la production de fruits.
  • Chute des pétales : même après la pollinisation, une température de 0,8°C peut provoquer une dégradation des structures encore fragiles, ce qui augmente le taux de perte.
  • Jeunes fruits en formation : une exposition en dessous de -0,5°C entraîne des altérations internes qui compromettent leur développement.

Un fruit touché par le gel ne montre pas toujours des signes immédiats. Avec le temps, des anomalies apparaissent :

  • Points noirs internes qui passent souvent inaperçus dans les premiers jours mais altèrent progressivement la qualité du fruit.
  • Anneau de gel qui se manifeste progressivement à la surface, indiquant une détérioration des tissus.
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Comment protéger l’abricotier contre les gelées printanières ?

Plusieurs méthodes permettent de limiter ces risques, qu’il s’agisse du choix du lieu de plantation, de protections physiques ou encore de techniques thermiques.

Optimiser l’emplacement et les conditions de culture

Le choix du lieu de plantation influence directement la résistance de l’abricotier face aux gelées tardives. Un emplacement ensoleillé et protégé des courants d’air froid réduit les risques de températures négatives prolongées.

Les zones basses, notamment les fonds de vallée ou les parties les plus creuses d’un jardin, sont à éviter. L’air froid, plus lourd que l’air chaud, a tendance à s’y accumuler, ce qui augmente les risques de gel. Installer une haie de persistants en hauteur peut constituer une barrière naturelle contre la descente de l’air froid et améliorer le microclimat autour des arbres

Recourir à des techniques thermiques

L’installation de bougies chauffantes entre les arbres permet d’élever la température ambiante et de protéger les bourgeons du gel. Cette technique est efficace, mais elle demande une logistique importante et représente un coût élevé en main-d’œuvre et en matériel. D’autres dispositifs, comme les tours à vent, sont parfois utilisés pour brasser l’air et homogénéiser la température. Leur efficacité dépend des conditions météorologiques et des variations thermiques locales.

 Recourir à des solutions naturelles

Capter l’humidité de l’air pour éviter les gelées printanières à l’aide d’argile bentonite sodique en poudrage ou en pulvérisation foliaire (Bentobio).

Eviter la stagnation et la pénétration des pluies et des eaux d’arrosage dans le verger (Siliboost)

Choisir des variétés résistantes au gel

Certaines variétés d’abricotiers possèdent une floraison plus tardive, ce qui réduit leur exposition aux gelées printanières. Le choix du cultivar s’avère stratégique, notamment dans les régions où les températures restent fraîches jusqu’au printemps.

  • BENTOBIO (Application 24 à 48 h avant les gelées, poudrage ou en pulvérisation foliaire)
  • SILIBOOST (Pour l’aération, la décompactation des sols et éviter la stagnation de l’eau)

Photo : Shutterstock

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