La septoriose est la principale maladie foliaire du blé en France. Présente chaque année, elle frappe avec une intensité variable selon les conditions climatiques. En cas de forte pression, les pertes de rendement supérieurs à 50 % dans les parcelles les plus touchées. Pour les agriculteurs et céréaliers, la septoriose représente un défi de taille, d’autant plus que les solutions curatives conventionnelles perdent en efficacité. Face à ce constat, les approches naturelles et préventives, comme celles que nous développons chez Agrobiotop, gagnent du terrain. Focus sur cette maladie et les moyens biologiques pour la contenir.
Quelles sont les causes de la septoriose du blé ?
La septoriose du blé est causée par deux champignons microscopiques appartenant aux Ascomycètes : Zymoseptoria tritici, l’agent pathogène dominant sur blé tendre, et Parastagonospora nodorum, plus présent sur blé dur et triticale. Ces champignons, largement répandus à travers le monde, trouvent en France un terrain d’expression favorable, en particulier dans la moitié Nord et l’Ouest du pays.
Le développement de la maladie dépend en grande partie des conditions climatiques. Les pluies régulières, les températures douces et une humidité élevée favorisent fortement la propagation. Le champignon se conserve d’une année sur l’autre dans les résidus de culture, notamment les pailles laissées au champ. La maladie s’installe alors dès l’automne, affectant d’abord les jeunes feuilles avant de progresser silencieusement tout au long de l’hiver.
Les pertes de rendement ne sont pas négligeables. Elles sont principalement dues à l’impact du champignon sur la surface foliaire, réduisant la capacité de la plante à produire ses sucres via la photosynthèse.
Cycle biologique de la maladie
Après la moisson, le champignon survit sur les résidus de culture. À l’automne, les périthèces, structures sexuées présentes sur ces débris, libèrent des ascospores. Ces spores, transportées par le vent ou les éclaboussures de pluie, contaminent les feuilles des jeunes plantules de blé.
En hiver, la maladie progresse lentement sous l’effet des températures basses. Mais dès que l’humidité revient, les pycnides, structures noires visibles à l’œil nu sur les lésions foliaires, libèrent de nouvelles spores : les pycnospores. Leur dissémination est assurée par la pluie, le vent et les frottements entre feuilles.
La germination des pycnospores exige de l’eau libre, ce qui explique le lien étroit entre septoriose et humidité. Après l’infection, une longue phase d’incubation précède l’apparition des symptômes. Cette latence, de 15 à 21 jours, rend la détection précoce difficile. C’est pourquoi la prévention joue un rôle déterminant dans la lutte contre cette maladie.
Symptômes de la septoriose du blé
Les premiers symptômes de la septoriose apparaissent à la fin de l’automne. Sur les feuilles, on observe des taches de formes et couleurs variées : certaines sont allongées et blanchâtres, d’autres brunâtres, ovales ou rectangulaires, bordées d’un halo jaune. Dans le cas de Parastagonospora nodorum, les tâches prennent une forme brun clair, avec un centre nécrosé en losange et un jaunissement autour.
Ces lésions peuvent s’agréger et former de larges plages irrégulières. En leur sein, de petits points noirs — les pycnides — apparaissent. Ces structures sont caractéristiques de Zymoseptoria tritici et témoignent de la capacité du champignon à se reproduire et à se propager.
Sur les épis, seuls P. nodorum provoque des symptômes visibles : des nécroses brunes sur les glumes, accompagnées parfois d’une coloration brun-violacée sur leur partie supérieure. Ce type d’atteinte reste peu fréquent mais doit être connu pour une identification correcte.
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Conditions favorisantes de la septoriose du blé
Certaines conditions agronomiques et climatiques créent un environnement particulièrement propice au développement de la septoriose. Les périodes humides et les pratiques culturales inadaptées peuvent faire basculer une situation sous contrôle vers une épidémie active.
Parmi les facteurs aggravants, on retrouve :
- Les résidus de culture non enfouis, qui hébergent le champignon entre deux campagnes.
- Les jeunes plantules de blé d’hiver, qui peuvent déjà être infectées à l’automne.
- Les hivers doux et les printemps humides, favorisant la germination et la dispersion des spores.
- Une forte humidité, indispensable à la libération et à la germination des pycnospores.
- Des pluies trop abondantes, qui peuvent paradoxalement avoir un effet lessivant, limitant la propagation locale.
- La sensibilité variétale, qui reste un levier majeur de gestion du risque.
- La date de semis, avec une pression pathogène généralement plus faible en cas de semis tardif.
- La densité de peuplement, qui peut créer un microclimat humide favorable selon les conditions météo.
Confusion possible
La septoriose peut être confondue avec d’autres maladies foliaires du blé, notamment l’helminthosporiose. Cette dernière présente des symptômes visuellement proches, avec des taches brunes ou nécrotiques sur les feuilles. Une observation attentive des pycnides noires et de la forme des lésions permet de différencier les deux pathologies.
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- CHITOPROTECT (Chitosan)
1 litre CHITOPROTECT + 1kg BENTOBIO /100 litres d’eau/ hectare
Prévention agronomique contre la septoriose du blé
La gestion agronomique reste la pierre angulaire de la lutte contre la septoriose. En combinant plusieurs leviers, il est possible de réduire significativement la pression fongique. Voici les bonnes pratiques à mettre en œuvre :
- Choisir des variétés tolérantes ou résistantes, pour limiter les impacts en cas d’infection.
Mettre en place une rotation culturale large, afin de briser le cycle du champignon. - Enfouir les résidus végétaux en profondeur, pour réduire les sources d’inoculum.
- Éliminer les repousses et adventices, qui peuvent servir de relais au champignon.
- Éviter les semis profonds, qui allongent la période de vulnérabilité des jeunes plants.
- Fractionner la fumure azotée, afin de limiter un excès de biomasse foliaire, plus sensible aux infections.
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