Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani) : quels traitements naturels ?

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Le rhizoctone brun (Rhizoctonia solani) est un champignon pathogène du sol qui attaque de nombreuses plantes, dont les légumes, les céréales et les plantes ornementales. Il s’attaque principalement aux organes souterrains et provoque des maladies comme la pourriture des racines, des tiges et des collets, ainsi que la fonte des semis. Découvrons ensemble comment identifier ce champignon, les cultures concernées, et surtout, comment s’en protéger grâce à des solutions naturelles performantes.

Qu’est-ce que le Rhizoctone brun ?

Le Rhizoctone brun, également connu sous le nom de Rhizoctonia solani, est un champignon du sol largement répandu en France, en Europe et dans le monde. 

Il s’agit d’une maladie cryptogamique que qui attaque essentiellement les organes souterrains des plantes. Présent dans différents climats, ce champignon se développe particulièrement dans les zones humides où les conditions sont propices à sa prolifération.

Rhizoctonia solani est un ennemi redouté des cultures de pommes de terre, mais il affecte également de nombreuses autres plantes cultivées comme nous le soulignerons par la suite.

Dans un jardin ou un champ, la présence de ce champignon peut entraîner une réduction importante des rendements, impacter la qualité des récoltes, notamment dans le cas de la pomme de terre, où les tubercules peuvent être sévèrement endommagés.

Quelles plantes sont affectées ?

Le Rhizoctone brun touche plusieurs familles de plantes, dont les Solanacées (pomme de terre, aubergine, tomate…), les Cucurbitacées (melon, courgette, concombre…), Brassicacées, Ombellifères, Malvacées et même certaines céréales comme le maïs. 

Nous le retrouvons par ailleurs sur les cultures de betterave.

Parmi les légumes sensibles, citons notamment la carotte, le radis, la betterave, la laitue, ou encore le haricot.

Biologie du champignon

Rhizoctonia solani peut hiverner et persister plusieurs années dans le sol sous deux formes principales : le mycélium et les sclérotes. Ces derniers sont des structures compactes et résistantes, composées de filaments fongiques, qui lui permettent de survivre dans la matière organique et les débris végétaux présents dans le sol. Une fois en place, il peut rester latent jusqu’à ce que les conditions environnementales soient favorables à son développement.

Au printemps, lorsque les températures remontent et que l’humidité s’installe, les sclérotes germent et produisent du mycélium, un réseau de filaments qui s’étend dans le sol. Ce mycélium est capable d’infecter rapidement les organes souterrains des plantes tels que les tubercules, les stolons, les racines, ou encore les germes. L’infection se fait par pénétration directe des tissus via la cuticule de la plante, souvent à travers de petites blessures qui facilitent l’entrée du champignon.

Une fois installé dans les tissus de la plante, Rhizoctonia solani se développe et produit un réseau de mycélium, envahissant progressivement les racines et les parties souterraines de la plante. Le champignon se reproduit également en formant des sclérotes et des basidiospores. Ces derniers se disséminent facilement par le vent, ou encore via les outils contaminés, augmentant ainsi la propagation de l’infection d’une culture à l’autre.

Quelles sont les conditions favorables au Rhizoctone brun ?

Voici les principales situations dans lesquelles ce champignon prospère :

  • Un climat frais et humide après la plantation.
  • Une plantation trop précoce dans un sol froid et mal drainé
  • Une forme humidité du sol
  • Un long délai entre le défanage et la récolte, qui augmente le risque de contamination par les sclérotes.
  • Des rotations culturales trop courtes

Quels sont les symptômes du Rhizoctone brun ?

Voici les principaux dégâts causés par cette maladie :

Symptômes en végétation

Le Rhizoctone brun affecte les plantes dès leur levée, au niveau des organes souterrains et aériens. Le premier signe observable est souvent la présence de filaments bruns et pourriture qui s’étendent autour des racines et des tiges. 

Lorsque l’infection débute précocement, la levée des plantes est irrégulière ou retardée. Les jeunes pousses sont particulièrement vulnérables et montrent rapidement des nécroses liégeuses sur leurs tissus. Cela peut provoquer un affaiblissement général des plantules et, dans les cas les plus graves, empêcher la levée complète des plants.

Dans les attaques plus tardives, plusieurs symptômes apparaissent sur les parties aériennes des plantes. Les tiges peuvent commencer à s’enrouler, tandis que les feuilles prennent une teinte violacée sur leurs bords. Le jaunissement ou le dessèchement du feuillage suit souvent cette décoloration.

En période humide, un autre indicateur est l’apparition de mycélium blanchâtre à la base des tiges.

Symptômes sur les tubercules

Les tubercules de la pomme de terre touchés par le Rhizoctone brun montrent des entailles et de crevasses sur leur surface. On observe un aspect liégeux à la peau des pommes de terre

Les tubercules infectés se déforment et présentent des sclérotes noirs sur la surface. Ces sclérotes sont très résistants et ne disparaissent pas au lavage. Leur présence affecte l’aspect visuel des pommes de terre, mais aussi leur conservation.

Par ailleurs, des bouchons liégeux bruns de quelques millimètres de diamètre peuvent se former au niveau des lenticelles des tubercules, sans que cela ne progresse à l’intérieur de la chair.

Impact économique sur les cultures

Pour les professionnels, les conséquences économiques du Rhizoctone brun peuvent être considérables. Sur la pomme de terre, il engendre des baisses de rendement et une dépréciation de la récolte en raison de la présence des sclérotes. Une infection sévère rend les tubercules invendables, ce qui entraîne des pertes financières importantes.

Quelles solutions contre le Rhizoctone brun ?

Protéger vos cultures contre le Rhizoctone brun demande de la vigilance et la mise en place de pratiques culturales adaptées :

  • Privilégier des rotations culturales longues sur des terrains non contaminés afin de réduire la présence du champignon dans le sol.
  • Utiliser des plants sains et certifiés pour éviter d’introduire la maladie dans vos cultures.
  • Planter dans un sol réchauffé et bien drainé afin d’encourager une levée rapide et saine des plants.
  • Réduire le délai entre le défanage et la récolte pour limiter la formation des sclérotes.
  • Nettoyer régulièrement le sol en éliminant les débris végétaux sains ou malades, ainsi que les mauvaises herbes, pour empêcher la survie et la propagation du champignon.

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