Le mildiou de la vigne (Plasmopara viticola) est l’une des maladies les plus présentes sur les vignobles. C’est aussi l’une des plus dévastatrices, car elle affecte les rendements, la qualité des vins et engendrent des pertes économiques importantes. Découvrons plus en détail cette maladie et quelles solutions préventives et traitements biologiques peuvent être appliqués pour lutter contre ce mildiou.
Comment prévenir le mildiou de la vigne ?
La prévention du mildiou de la vigne repose sur plusieurs pratiques culturales qui visent à minimiser les conditions favorables au développement de la maladie.
- La décompaction et l’aération des sols (grâce aux solutions biologiques Siliboost et Silipellet) est fondamentale pour éviter l’accumulation de flaques d’eau autour des ceps.
- Agir sur l’humidité en provoquant l’asséchement de l’eau stagnante sur les jeunes organes (grâce au produit naturel Bentobio)
- Le palissage permet de maintenir les rameaux à distance du sol. Il réduit ainsi les risques de contamination par l’eau stagnante.
- L’effeuillage, qui consiste à enlever certaines feuilles autour des grappes, favorise une meilleure aération des baies et diminue l’humidité, créant un environnement moins propice au développement du mildiou.
- Il est recommandé d’éviter d’arroser le feuillage. Préférez un arrosage au pied de la vigne, de préférence le matin, pour réduire l’humidité nocturne qui favorise la germination des spores.
- La pulvérisation régulière de biostimulants (Yakapro), Chitoprotect (chitosan), décoction de prêle, infusion de saule toutes les une à deux semaines du printemps à l’automne, renforce les défenses naturelles de la vigne contre le mildiou.
- La densité de plantation doit aussi être contrôlée : éviter de planter les vignes trop serrées permet une meilleure circulation de l’air et réduit les conditions favorables à la maladie.
- L’achat d’espèces de vigne peu sensibles au mildiou est une stratégie préventive efficace.
Quels traitements biologiques contre le mildiou de la vigne ?
Voici les traitements biologiques que nous recommandons contre le midliou de la vigne.
Pour la décompaction et aération de sols du vignoble
Pour les traitements contre le mildiou
Les biostimulants
Les engrais
Nous consulter pour tous renseignements complémentaires concernant notre protocole vigne.
Description du mildiou de la vigne
Le mildiou de la vigne est une maladie cryptogamique dont l’agent pathogène responsable est Plasmopara viticola. Originaire d’Amérique du Nord, le mildiou est aujourd’hui très présent en France où il a été observé pour la première fois à la fin du 19ᵉ siècle (1879), dans le vignoble bordelais.
L’impact du mildiou sur la vigne est dévastateur car il affecte autant le rendement que la qualité des vins produits. Chaque année, il entraîne d’importantes pertes économiques.
En viticulture, beaucoup de cépages sont sensibles au mildiou, notamment
- Chardonnay
- Cabernet Franc
- Cabernet Sauvignon
- Pinot Noir
- Pinot Gris
- Merlot
- Sauvignon
- Riesling
- Grenache.
Quelles sont les conditions favorables au développement du mildiou de la vigne ?
Les paramètres qui encourageant le développement de la vigne sont :
- climat chaud (températures douces au printemps)
- humidité (printemps pluvieux)
- fortes rosées
Ces conditions favorisent la germination des spores et la propagation de la maladie.
Biologie du mildiou de la vigne
En hiver, le champignon Plasmopara viticola survit sous forme d’oospores sur les feuilles tombées au sol. Ces oospores sont résistantes aux basses températures, ils peuvent pouvant supporter des conditions allant au-delà des -20 °C, et leur survie dépend principalement du taux d’humidité et de la quantité de pluie hivernale.
Au printemps, généralement à partir d’avril, les conditions deviennent favorables à la germination des oospores. Lorsque la température atteint environ 11°C et une pluie minimum de 5 mm sur le sol, les conditions sont suffisantes pour leur développement, ils commencent à germer dans l’eau. Ce processus libère des zoospores, responsables des premières contaminations des tissus de la vigne (contaminations primaires).
Une fois les zoospores libérées, elles infectent les tissus de la vigne et le champignon entre en phase d’incubation. Cette période d’incubation peut durer de 7 à 14 jours, en fonction des conditions de température et d’humidité. Durant cette phase, le mildiou se développe et se prépare à produire de nouvelles spores qui continueront à infecter la vigne.
Quels sont les symptômes du mildiou de la vigne ?
Le mildiou de la vigne affecte tous les organes de la plante.
Sur les feuilles
Les premières manifestations du mildiou sur les feuilles se présentent sous forme de taches d’huile. Ce sont des plages jaunâtres qui apparaissent sur la face supérieure des feuilles. Ces zones atteintes peuvent évoluer vers la nécrose (brunissement) et se dessécher.
Par temps humide, un duvet blanchâtre se forme sur la face inférieure des feuilles.
Ces symptômes conduisent à une diminution de la surface foliaire efficace et à une baisse de l’activité photosynthétique de la plante.
En fin de cycle végétatif, sur les feuilles plus âgées, des petites taches jaunes à brun, connues sous le nom de facies « mosaïque », peuvent apparaître.
Sur les rameaux verts (sarments)
Les jeunes rameaux présentent des lésions superficielles longitudinales qui peuvent entraîner une déformation des rameaux. Cette condition rend les bois moins aptes à l’aoûtement, rendant la taille plus délicate et le passage de l’hiver plus difficile pour la plante.
Sur les grappes
Avant la floraison, le mildiou peut provoquer le dessèchement des boutons floraux, ce qui peut entraîner une perte totale de la récolte.
Sur les jeunes grappes, la maladie se manifeste par la formation de rot gris, une sorte de feutrage blanchâtre.
Lors d’attaques plus tardives, nous observons des grappes qui prennent une couleur brun-rouge à violacé (rot brun) et se dessèchent.
Après la véraison, les grappes ne sont plus sensibles au mildiou.
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