Parmi les ravageurs du colza, la mélighète (Meligethes aeneus) figure parmi les plus fréquents. Ce petit coléoptère noir métallique s’attaque aux boutons floraux, et compromet directement la floraison et le rendement des cultures. Comment les identifier ? Et quelles mesures prendre pour limiter leurs dégâts ? Explications.
Description de la mélighère du colza
La mélighète du colza (Brassicogethes aeneus), anciennement Meligethes aeneus, est un coléoptère qui fait partie de la famille des Nitidulidae.
- Adulte : il mesure entre 1,5 et 2,7 mm de long. Son corps est ovale, de couleur noir avec des reflets métalliques verts, bleus ou bronzés.
- Œuf : de forme allongée et couleur blanchâtre
- Larve : elle atteint jusqu’à 4 mm au dernier stade, de forme allongée et aplatie. De couleur blanc – jaune avec des taches brunes. La tête et les pates sont brunes foncées.
Cycle de vie de la mélighère du colza
La mélighète du colza a deux générations par an.
Les adultes hivernent et passent l’hiver sous les haies, en bordure de bois ou sous la végétation. Lorsque la température atteint 10 °C, ils sortent de leur léthargie et commencent à se nourrir de pollen et de nectar. Dès que le thermomètre affiche 15 °C, ils migrent vers les champs de colza et autres Brassicacées cultivées. La colonisation débute en périphérie des parcelles avant de s’étendre progressivement vers le centre.
La ponte commence fin mars. La femelle creuse un trou de 2 à 3 mm dans les bourgeons floraux pour y déposer ses œufs sur les étamines ou le pistil. Une femelle peut pondre entre 100 et 250 œufs au cours de sa vie.
Après éclosion, les larves traversent deux stades de développement. Dans un premier temps, elles se nourrissent à l’intérieur du bourgeon floral où elles sont nées. Ensuite, elles migrent vers les fleurs voisines. Lorsqu’un même bouton floral est colonisé par plus de cinq larves, les ovaires sont détruits, ce qui compromet la floraison et la formation des graines.
Après trois à quatre semaines d’alimentation, les larves tombent au sol et s’enfouissent à 2-3 cm de profondeur. Elles s’y transforment en nymphes, protégées par une coque terreuse. Les nouveaux adultes émergent en juin. Avant l’hiver, ils se dispersent sur d’autres plantes à fleurs pour accumuler des réserves énergétiques, avant de trouver un abri sous la végétation où ils passeront la mauvaise saison.
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Quelles sont les plantes hôtes de la mélighète du colza ?
La mélighète du colza se nourrit principalement de pollen et de nectar. Son hôte privilégié reste le colza (Brassica napus), mais elle fréquente également d’autres Brassicacées comme le chou-fleur et le brocoli.
Lorsqu’elle ne trouve pas ces cultures à disposition, elle explore un large éventail d’autres plantes à fleurs.
Des espèces comme le bouton d’or (Ranunculus repens), la ronce commune (Rubus fruticosus), le chardon des champs (Cirsium arvense) ou encore le sureau noir (Sambucus nigra) figurent parmi celles qui lui fournissent une source alternative de nourriture. Elle visite également diverses Rosacées, Ombellifères et Astéracées.
Quels sont les dégâts causés par la mélighète du colza ?
La mélighète du colza représente un risque pour la culture, en particulier avant la floraison. Les adultes sont responsables des principaux dommages, tandis que les larves, bien que présentes, ont un impact plus limité.
- Avant la floraison, les adultes perforent les boutons floraux pour atteindre les étamines. Cette action provoque leur dessèchement et leur chute prématurée.
- Lorsque l’attaque survient à un stade trop précoce, le pistil et l’ovaire peuvent être détruits, entraînant la stérilité de la fleur et empêchant la formation des graines.
- Après la floraison, les adultes continuent de se nourrir, mais uniquement du pollen libéré, ce qui ne compromet pas directement le rendement de la culture.
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