Comment lutter biologiquement contre la cochenille australienne ?

cochenille australienne

La cochenille australienne, Icerya purchasi, représente un défi pour les cultures dans de nombreuses régions tropicales et subtropicales, en particulier sur les agrumes. Découvrez comment identifier cette cochenille, comprendre son mode de vie, et surtout, comment la combattre efficacement grâce à des solutions biologiques.

Qu’est-ce que la cochenille australienne ?

Originaire d’Australie, la cochenille australienne, de son nom scientifique Icerya purchasi est une grande cochenille de la famille des Margarodidés. Son introduction accidentelle en Californie au XIXᵉ siècle a causé des ravages considérables dans les cultures d’agrumes, marquant le début de sa réputation de nuisible. 

À cause des échanges commerciaux, cette espèce s’est aujourd’hui largement répandue dans les régions tropicales et subtropicales. Elle peut également apparaître dans les serres des zones tempérées, où les conditions favorables lui permettent de proliférer. 

Dans les territoires comme la Guyane, La Réunion ou encore la Polynésie française, elle représente une menace persistante pour diverses cultures, de l’agrumiculture à l’horticulture.

Morphologie

Les femelles adultes de la cochenille australienne mesurent jusqu’à 10 mm de long et présentent une forme ovale. Leur corps brun-rouge est recouvert d’une cire blanche granuleuse qui leur confère une protection naturelle. Ces femelles produisent un ovisac blanc, une poche cireuse qui contient les œufs, et peut atteindre 1 cm de longueur.

Contrairement aux femelles, les mâles, plus rares, sont de petite taille, jaunâtres, et possèdent des ailes leur permettant de migrer d’une plante à l’autre pour féconder les femelles. 

Les larves, elles, sont initialement rouges et ovales, mais elles se recouvrent rapidement d’une fine couche cireuse blanche au fil de leur développement.

Reproduction et cycle de vie de Icerya purchasi

Chaque année, la cochenille australienne peut produire entre deux et quatre générations, ce qui favorise une multiplication rapide des populations. Les femelles, hermaphrodites, ont la capacité de s’autoféconder en l’absence de mâles, un mécanisme qui leur permet de maintenir leur présence même dans des conditions défavorables.

Une femelle adulte peut pondre plus de 500 œufs au cours de deux à trois mois. Ces œufs, de couleur rouge brillant, sont protégés dans un ovisac constitué de cire. Les œufs fécondés donnent exclusivement naissance à des femelles.

Après l’éclosion, les jeunes larves, d’abord mobiles, se déplacent vers les feuilles pour se nourrir avant de migrer progressivement sur les branches, où elles atteignent leur maturité. 

Les périodes de sécheresse prolongées ou la diminution des prédateurs naturels favorisent les infestations importantes et rendent la gestion de ce ravageur plus complexe.

Quelles sont les plantes hôtes de la cochenille australienne ?

La cochenille australienne s’attaque à une grande variété de plantes, notamment :

  • Les agrumes (Citrus)
  • Le manguier
  • Les acacias (Acacia spp.)
  • Les casuarinas (Casuarina spp.)
  • Le pittosporum (Pittosporum spp.)
  • Les genêts
  • Les mimosas
  • Les rosiers
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Lutte biologique

Dégâts provoqués par la cochenille australienne

Cette cochenille se nourrit de la sève des plantes, elle affaiblit les arbres et provoque un dessèchement des pousses, des chutes de feuilles et des déformations au niveau de l’écorce. Ces blessures laissent parfois apparaître des suintements, signes d’une attaque avancée.

Un effet secondaire fréquent de l’infestation est la production de miellat, une substance sucrée qui favorise le développement de la fumagine. Cette couche noire sur le feuillage réduit la photosynthèse. 

Les fourmis, attirées par le miellat, viennent également aggraver la situation en protégeant les cochenilles des prédateurs naturels.

Prévention et lutte biologique contre la cochenille australienne

Pour lutter efficacement contre la cochenille australienne, plusieurs pratiques peuvent être adoptées :

  • Préserver les couvertures végétales naturelles dans les vergers pour maintenir un habitat favorable aux prédateurs.
  • Introduire des prédateurs naturels, comme la coccinelle australienne Rodolia cardinalis, pour contrôler les populations de cochenilles.
  • Planter avec des espacements adaptés afin de garantir un bon ensoleillement et réduire les zones propices aux infestations.
  • Tailler régulièrement les arbres pour limiter la propagation de l’infestation.
  • Réduire les interventions chimiques afin de préserver les ennemis naturels de la cochenille.

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