Comment lutter contre les fourmis coupe-feuille du manioc ?

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Dans les régions tropicales, les fourmis coupe-feuille, du genre Atta et Acromyrmex, s’imposent comme de véritables architectes souterrains… mais aussi comme un fléau pour les cultures. Leur mode d’alimentation, qui consiste à découper et transporter des fragments de feuilles pour cultiver un champignon dont elles se nourrissent, entraîne des pertes considérables. Qui sont ces fourmis ? Quels dégâts causent-elles ? Et quelles solutions pour lutter naturellement et efficacement ? Agrobiotop, expert en agrobiologie, a développé des solutions de lutte naturelles pour lutter contre ces fourmis ravageuses des cultures.

Présentation des fourmis manioc

Les fourmis du manioc, aussi appelées fourmis coupe-feuille, fourmis parasol ou fourmis champignonnistes, appartiennent aux deux genres Atta et Acromyrmex. Parmi elles, Acromyrmex octospinosus est l’une des espèces les plus connues. Ces insectes, classés dans l’ordre des hyménoptères et la famille des formicidés, sont réputés pour leur comportement agricole unique.

Contrairement à d’autres espèces de fourmis, elles ne consomment pas directement les feuilles qu’elles découpent. Elles les transportent jusqu’à leur nid pour les utiliser comme substrat de culture d’un champignon dont elles se nourrissent.

Répartition des fourmis champignonnistes

Les fourmis manioc prospèrent dans les forêts tropicales et subtropicales d’Amérique. Elles sont particulièrement abondantes en Amazonie, où elles participent activement au cycle de la matière organique. On les retrouve également dans les forêts humides du sud des États-Unis, ainsi qu’au Mexique et en Amérique centrale. Leur présence s’étend jusqu’en Argentine et en Uruguay.

Dans les territoires français, ces fourmis sont recensées en Guyanne française ainsi que dans les Antilles, notamment en Guadeloupe et à Saint-Barthélemy. Si leur activité contribue à la structuration des sols en facilitant la décomposition de la matière végétale et en accélérant le recyclage des nutriments, elles deviennent aussi parfois de véritables ravageurs dans les cultures.

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Caractéristiques et mode de vie

Les fourmis coupe-feuille du manioc se distinguent par une organisation sociale très développée. Au sein de la colonie, les ouvrières se répartissent les tâches en fonction de leur taille.

  • Grande ouvrière : dépasse 1 cm et s’occupe de la découpe et du transport des feuilles.
  • Petite ouvrière : mesure environ 4 mm et est chargée de l’entretien des galeries et du champignon cultivé.

Elles évoluent principalement en forêt tropicale et possèdent un fort potentiel invasif. Leurs nids souterrains abritent un réseau de galeries qui peut s’étendre jusqu’à deux mètres de profondeur. Ces structures complexes assurent un environnement stable et protégé, idéal pour la culture du champignon dont elles dépendent. 

Les ouvrières préparent un substrat végétal qu’elles mâchent avant de l’entreposer dans ces galeries. Ce milieu, maintenu à une température précise, favorise la croissance du champignon qui constitue leur principale source d’alimentation.

Stratégie alimentaire et symbiose avec un champignon

Les fourmis coupe-feuille ne consomment pas directement les feuilles qu’elles récoltent. Elles les utilisent comme base nutritive pour cultiver Leucoagaricus gongylophorus, un champignon dont elles dépendent entièrement pour leur survie. Ce champignon leur fournit des nutriments essentiels grâce aux enzymes qu’il produit, leur permettant ainsi d’exploiter indirectement la cellulose végétale.

Le choix des feuilles est particulièrement sélectif. Les ouvrières varient leur collecte afin d’éviter l’épuisement des ressources et d’assurer une croissance optimale du champignon. Lorsqu’elles ciblent un arbre, elles peuvent le défolier entièrement en l’espace de 2 jours heures, notamment après un effondrement en saison des pluies.

La relation entre les fourmis et leur champignon repose sur un échange mutuellement bénéfique. Les fourmis offrent un environnement contrôlé, protégé des parasites, tandis que le champignon leur fournit l’alimentation nécessaire à la colonie.

Quels sont les dégâts sur les cultures des fourmis coupe feuille ?

Les fourmis coupe-feuille causent des pertes importantes dans les cultures tropicales. En découpant et transportant des fragments de feuilles vers leur nid, elles peuvent entraîner une défoliation complète des plants en très peu de temps.

Leur impact se manifeste de plusieurs façons :

  • Réduction de la surface foliaire : la photosynthèse est perturbée, ce qui affaiblit la croissance des plants.
  • Affaiblissement des cultures : les plantes stressées deviennent plus vulnérables aux maladies et aux attaques d’autres ravageurs.
  • Diminution des rendements : les pertes de production peuvent être significatives dans les parcelles fortement infestées.
  • Modification du sol : en creusant leurs galeries, ces fourmis modifient la structure du sol, ce qui peut influencer la disponibilité des nutriments pour les plantes voisines.

Leur activité ne se limite pas aux cultures de manioc. Elles s’attaquent également à d’autres cultures agricoles comme le maïs, la canne à sucre ou le café, ce qui rend leur présence problématique pour de nombreux agriculteurs.

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