Drosophila suzukii : dégâts et traitements

drosophila suzukii

Drosophila suzukii est un important ravageur des cultures fruitières en Europe. Contrairement aux drosophiles classiques (Drosophila melanogaster) qui s’attaquent aux fruits en décomposition, elle cible des fruits sains, provoquant des pertes économiques considérables pour les arboriculteurs, viticulteurs et maraîchers. Sa forte capacité de reproduction et sa résistance aux conditions climatiques lui permettent d’envahir rapidement les vergers et plantations. Face à cette menace, quelles mesures prendre ? Découvrez les solutions développées par Agrobiotop pour lutter efficacement.

Description de Drosophila Suzukii

Drosophila suzukii est également appelée moucheron asiatique, drosophile asiatique ou drosophile à ailes tachetées. Cet insecte est originaire d’Asie. Son expansion rapide en Amérique du Nord et en Europe en fait un adversaire redouté des cultures fruitières. Après son apparition en Italie et en Espagne en 2009, elle a été repérée en France dès 2010. Depuis, sa présence s’est largement étendue, touchant aujourd’hui l’ensemble du territoire ainsi que plusieurs autres pays européens comme la Belgique et l’Allemagne.

Contrairement aux autres espèces de drosophiles qui privilégient les fruits en décomposition, Drosophila suzukii s’attaque directement aux fruits encore sains. Cette caractéristique la rend particulièrement problématique pour les producteurs, qui constatent des pertes considérables. Son appétit s’étend à une grande diversité d’hôtes, notamment les petits fruits tels que les fraises, les framboises et les mûres, ainsi que les fruits issus des arbres comme les cerises, les prunes et les raisins.

Sa capacité de reproduction très élevée contribue à son impact destructeur. Une seule femelle peut pondre plusieurs centaines d’œufs, ce qui entraîne une prolifération rapide de la population.

Morphologique de la drosophile suzukii

Les adultes mesurent entre 2 et 4 mm de long et présentent un corps jaune orangé à brun, avec des bandes sombres visibles sur l’abdomen. Leurs yeux rouges caractéristiques permettent de les identifier rapidement.

Un dimorphisme sexuel marqué différencie les mâles et les femelles :

  • Les mâles arborent une tache sombre bien visible sur chacune de leurs ailes.
  • Les femelles sont légèrement plus grandes et ne possèdent pas ces taches, mais elles se distinguent par un ovipositeur dentelé, leur permettant de perforer la peau des fruits pour y pondre leurs œufs.

Les œufs sont de forme ovale, de couleur blanc laiteux, et mesurent environ 0,2 mm de diamètre. Ils sont dotés de deux filaments allongés qui facilitent l’échange gazeux dans le fruit.

Les larves, de type asticot, sont translucides et dépourvues de pattes. Elles traversent trois stades de développement avant de se transformer en pupes. Ces dernières, brun rougeâtre, peuvent être observées à l’intérieur des fruits infestés ou à proximité du sol.

Cycle de vie de Drosophila suzukii 

Drosophila suzukii se distingue par sa rapidité de reproduction et son nombre élevé de générations par an, pouvant aller de 3 à 13 en fonction des conditions climatiques.

Les adultes sortent de diapause au début du printemps, période à laquelle les femelles fécondées reprennent leur cycle de ponte. Chaque femelle peut pondre jusqu’à 380 œufs au cours de sa vie, les déposant directement sous la peau des fruits encore sains. La température joue un rôle clé dans la durée du développement larvaire :

  • Les œufs éclosent en 1 à 3 jours.
  • Les larves traversent trois stades en 3 à 13 jours, se nourrissant de la chair du fruit.
  • La pupaison dure entre 3 et 15 jours et peut se produire dans le fruit ou à proximité du sol.

Les adultes sont très mobiles et peuvent parcourir plusieurs kilomètres à la recherche de nouvelles sources d’alimentation et de sites de ponte. Cette dispersion rapide contribue à leur expansion et complique les stratégies de lutte.

Quelles sont les cultures attaquées ?

Drosophila suzukii montre une nette préférence pour les fruits rouges et les fruits à peau fine. Parmi les cultures les plus touchées, on retrouve :

  • Les fruits rouges : fraises, framboises, mûres, myrtilles.
  • Les arbres fruitiers : cerisiers, pêchers, pruniers, figuiers, kakis.
  • La vigne.
Biostimulants
Lutte biologique

Dégâts causés par Drosophila suzukii 

Drosophila suzukii cible exclusivement les fruits, sans affecter les racines, les troncs, les branches, les bourgeons, les fleurs ou les feuilles. Son mode d’attaque repose sur la capacité des femelles à perforer la peau des fruits encore sains pour y déposer leurs œufs. Une fois l’éclosion achevée, les larves commencent à se nourrir de la pulpe, ce qui altère rapidement la qualité des récoltes.

Les premiers signes d’infestation apparaissent par un affaissement de l’épiderme, suivi d’une déformation progressive du fruit. À mesure que les larves creusent des galeries, la chair s’oxyde et se décompose, accélérant son pourrissement. Ces lésions fragilisent la structure du fruit et ouvrent la voie à des infections secondaires. Les champignons pathogènes, comme le botrytis, trouvent alors un terrain favorable pour se développer, accompagnés de bactéries et de moisissures qui accélèrent la dégradation des récoltes.

Lorsque l’infestation atteint un seuil critique, la qualité des fruits devient insuffisante pour la commercialisation, conduisant à des pertes importantes. La rapidité du cycle de développement de l’insecte aggrave encore la situation, car une génération peut en précéder immédiatement une autre, rendant la lutte plus difficile à maîtriser.

Quelles méthodes de protection et lutte contre Drosophila suzukii ?

Prévention

L’un des axes majeurs de la lutte contre Drosophila suzukii repose sur la prévention. Plusieurs mesures permettent de limiter son développement et sa prolifération :

  • Installation de filets anti-insectes : ces filets, à mailles très serrées, empêchent l’accès aux parcelles, bien qu’ils puissent aussi réduire la circulation de l’air et favoriser l’apparition de maladies fongiques.
  • Élimination rapide des fruits abîmés : les fruits en sur-maturité ou tombés au sol doivent être retirés et détruits afin d’éviter qu’ils ne servent de refuge au ravageur. Une destruction efficace passe par le broyage ou l’enfouissement profond des fruits infestés.
  • Gestion de l’humidité dans les parcelles : un arrosage localisé plutôt que généralisé limite l’humidité, réduisant ainsi les conditions favorables au développement des drosophiles.

Méthodes de lutte

Piégeage : l’installation de pièges spécifiques avec des appâts fermentés cibles permet de détecter la présence de Drosophila suzukii et d’évaluer l’importance de l’infestation. Nous vous conseillons l’utilisation du piège Piège DROSOTRAP (Nous consulter pour la méthode d’utilisation de ses pièges et de leur appât).

Nous avons dévelopé plusieurs solutions pour lutter efficacement contre ce ravageur :

En piégeage

  • Piège Piège DROSOTRAP (Nous consulter pour la méthode d’utilisation de ses pièges et de leur appât).

Biostimulant barrière physique

Protection fongique

Pour la lutte face aux maladies fongiques à la suite des dégâts de la drosophile asiatique :

N’hésitez pas à nous contacter pour la mise en place des solutions AGROBIOTOP face à Drosophila suzukii.

© Shutterstock

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