La cercosporiose noire, ou Black Sigatoka, est l’une des maladies foliaires les plus redoutables affectant le bananier. Ce fléau provoque l’apparition de nécroses sur les feuilles et accélère le mûrissement des fruits, compromettant gravement les rendements et la qualité des récoltes. En l’absence de mesures de lutte, cette maladie peut réduire la production de bananes de moitié, représentant un enjeu majeur pour les cultures dans les régions tropicales.
- Qu’est-ce que la Cercosporiose noire du bananier ?
- Quels sont les symptômes de la cercosporiose noire du bananier ?
- Ne pas confondre Black Sigatoka avec d’autres maladies
- Cycle de vie du champignon Pseudocercospora fijiensis
- Gestion et lutte contre la cercosporiose noire
- Les solutions de lutte Agrobiotop contre Black Sigatoka
Qu’est-ce que la Cercosporiose noire du bananier ?
La cercosporiose noire, également appelée Black Sigatoka ou maladie des raies noires du bananier. Il s’agit d’une maladie foliaire particulièrement agressive, qui peut entraîner une réduction des rendements jusqu’à 50% si aucune mesure de lutte n’est prise.
Elle est provoquée par Pseudocercospora fijiensis, un champignon de l’ordre des Capnodiales et de la famille des Mycosphaerellaceae. Cet agent pathogène cible les bananiers du genre Musa, et tous ses cultivars telles que les espèces Cavendish et Plantain.
La cercosporiose noire s’est rapidement propagée dans les zones tropicales humides du globe. Aujourd’hui, elle est présente dans presque toutes les régions où le bananier est cultivé. En France, les territoires tels que la Guadeloupe, la Martinique, Mayotte, La Réunion ou encore la Nouvelle-Calédonie sont fortement concernés.
Le champignon se développe principalement dans des environnements chauds et humides, typiques des climats tropicaux. Ces conditions favorisent sa dissémination rapide. La combinaison d’un rendement réduit et d’une qualité de fruit dégradée en fait une menace majeure pour la filière bananière, qui représente une source économique et alimentaire essentielle dans de nombreuses régions.
Quels sont les symptômes de la cercosporiose noire du bananier ?
La cercosporiose noire du bananier affecte essentiellement les feuilles, mais ses conséquences se répercutent sur l’ensemble de la plante et sur les fruits. L’évolution des symptômes sur le feuillage se déroule en six stades distincts :
- Stade 1 : de petits points jaunâtres apparaissent sur la face inférieure des feuilles.
- Stade 2 et 3 : ces points évoluent en tirets marron-orangés qui s’allongent et s’élargissent, atteignant parfois jusqu’à 3 cm.
- Stade 4 : les lésions prennent la forme de stries ovales, brunes à noires.
- Stade 5 et 6 : les zones touchées deviennent noires et sont entourées d’un halo jaune. Les centres des lésions prennent un aspect nécrosé, grisâtre, contrastant avec les bords.
Ces lésions nuisent à la photosynthèse. Les bords des feuilles touchées se replient sur eux-mêmes, et, au fur et à mesure que la maladie progresse, les feuilles se dessèchent complètement, ne laissant plus que des structures inactives.
Les impacts sur les fruits sont tout aussi préoccupants. Le développement des bananes ralentit, conduisant à des fruits de taille réduite et de moindre qualité. En plus de leur apparence altérée, les fruits mûrissent prématurément, rendant la récolte difficile à planifier et diminuant leur valeur marchande.
Cette combinaison de symptômes sur les feuilles et les fruits entraîne une diminution significative des rendements et des pertes financières importantes pour les producteurs.
Ne pas confondre Black Sigatoka avec d’autres maladies
D’autres maladies fongiques peuvent être confondues avec la cercosporiose noire. Par exemple :
- La maladie du Freckle, causée par Phyllosticta cavendishii. Cette pathologie se manifeste principalement sur les bananiers Cavendish, avec des taches noires qui apparaissent à la fois sur les feuilles et sur les fruits.
- La cercosporiose jaune, causée par Pseudocercospora musicola. Les symptômes nécrotiques sur les feuilles sont similaires dans les premières phases, mais P. musicola se développe dans des environnements légèrement différents, préférant des conditions climatiques moins chaudes et moins humides. De plus, son cycle de développement est plus lent que celui de la cercosporiose noire.
Cycle de vie du champignon Pseudocercospora fijiensis
Le champignon Pseudocercospora fijiensis, responsable de la cercosporiose noire du bananier, peut se reproduire de deux manières : de façon sexuée, par la production d’ascospores, et de façon asexuée, par la formation de conidies. Les conidies se propagent principalement sur de courtes distances, transportées par l’eau de pluie ou d’irrigation, tandis que les ascospores, plus légères, voyagent sur de longues distances grâce au vent.
Une fois transportées, les spores se déposent sur les feuilles saines du bananier. Dans des conditions favorables, comprenant une humidité ambiante ou la présence d’eau libre sur les feuilles pendant au moins deux à trois heures, et des températures proches de 27 °C, les spores germent. Elles produisent un mycélium qui se développe à la fois sur la surface des feuilles et en profondeur dans leurs tissus. Ce développement fongique reste invisible pendant une période d’incubation de 20 à 70 jours, selon les conditions climatiques, avant l’apparition des premiers symptômes visibles.
L’infection débute souvent sur les feuilles enroulées, connues sous le nom de feuilles au stade cigare. Cette phase précoce favorise l’installation du champignon, qui profite de la moindre protection naturelle des tissus immatures. Le pathogène peut également se disséminer par le biais d’outils, de vêtements ou de matériel contaminé, accentuant les risques de propagation dans les plantations.
Gestion et lutte contre la cercosporiose noire
Un ensemble de mesures préventives et culturales peuvent d’abord être adoptées pour limiter sa propagation et réduire ses impacts sur les cultures. Les actions suivantes permettent de réduire les risques d’infection :
- Désinfecter systématiquement les outils, les chaussures et les vêtements avant de pénétrer dans les plantations.
- Détruire les résidus végétaux contaminés pour limiter les sources de spores.
- Améliorer le drainage du sol afin de minimiser l’humidité stagnante, favorable au développement du champignon. ( SOLUTION AGROBIOTOP : SILIBOOST
- Maintenir une fertilisation équilibrée pour renforcer la vigueur des plants.
- Utiliser des systèmes d’irrigation qui évitent de mouiller directement le feuillage.
- Réduire la densité des plantations afin d’améliorer la circulation de l’air et diminuer l’humidité ambiante.
Les solutions de lutte Agrobiotop contre Black Sigatoka
Dans les grandes plantations, les fongicides chimiques restent couramment utilisés pour contrôler la maladie. Leur application fréquente a toutefois entraîné l’apparition de résistances chez le champignon, ce qui rend les traitements moins efficaces et augmentant les besoins en produits chimiques. Cette intensification a des conséquences négatives sur l’environnement et la santé des travailleurs, tout en augmentant les coûts pour les exploitants.
Face à ces limites, Agrobiotop propose des solutions innovantes, naturelles et sûres. Fort d’un programme de recherche et développement et d’une expertise en agrobiologie, nous offrons des alternatives respectueuses des écosystèmes, adaptées à la fois à l’agriculture biologique et conventionnelle. Ces solutions permettent de réduire les pressions exercées par le champignon tout en préservant les sols et la biodiversité. En intégrant des pratiques préventives et des produits biologiques ciblés, il devient possible de maîtriser efficacement la cercosporiose noire tout en maintenant une production durable et de qualité.
En solution pour le drainage et la décompaction des sols de vos cultures de bananiers, nous vous recommandons :
Si vous rencontrez une problématique de cercosporiose noire, n’hésitez pas à nous contacter pour des solutions sur le mycelium Cercosporiose noire ou Sigatoka.
D’autres maladies des cultures :