L’alternariose de la tomate s’impose comme un véritable fléau pour les cultivateurs de tomate. Cette maladie fongique, bien connue des professionnels, se manifeste le plus souvent au cœur de l’été, lorsque chaleur et humidité se conjuguent. Elle compromet la récolte, en affectant les feuilles, les tiges et les fruits. Des solutions existent pour limiter son développement, sans recourir à des traitements chimiques, et s’inscrivent pleinement dans une démarche agrobiologique.
- Quelles sont les causes de l'alternariose de la tomate ?
- Conditions favorables au développement de la maladie
- Cycle biologique et conservation de Alternaria solani
- Symptômes de l'alternariose de la tomate
- Solutions naturelles Agrobiotop contre l'alternariose de la tomate
- Prévenir l'alterariose de la tomate
Quelles sont les causes de l’alternariose de la tomate ?
L’alternariose de la tomate est aussi nommée brûlure alternarienne. Elle est causée par le champignon Alternaria solani, un pathogène redoutable appartenant à la famille des Pleosporaceae.
Ce micro-organisme cible essentiellement les plantes de la famille des Solanacées : tomates, pommes de terre, poivrons, aubergines. Il s’attaque à plusieurs organes, des feuilles aux fruits, en passant par les pétioles, les tiges, voire les semences.
Présente à la fois dans les régions tempérées et tropicales, la maladie sévit principalement en plein champ, et plus rarement sous serre.
La période de sensibilité s’étend d’avril à octobre. La dissémination du champignon s’opère par le vent, les éclaboussures de pluie, la rosée, mais aussi les insectes, les oiseaux et les graines contaminées. Ces vecteurs participent à la propagation rapide du pathogène d’une plante à l’autre, voire d’un champ à l’autre, rendant la gestion de la maladie particulièrement délicate lorsque les conditions sont réunies.
Conditions favorables au développement de la maladie
Le développement de Alternaria solani est intimement lié aux conditions climatiques. Il prospère lorsque les températures oscillent entre 18 et 25 °C, et que l’humidité ambiante reste élevée. Les périodes de pluie légère, les rosées matinales récurrentes et les temps humides prolongés constituent un terreau propice à la prolifération du champignon. Dans ces conditions, la maladie peut évoluer de manière fulgurante, provoquant une contamination massive en quelques jours seulement.
Ce caractère explosif du développement rend indispensable une observation attentive des cultures, en particulier à l’approche de l’été. Une fois les premières taches détectées, la progression peut être rapide, affectant rapidement la majorité des plants si rien n’est mis en œuvre pour contenir le foyer.
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Cycle biologique et conservation de Alternaria solani
Alternaria solani est un organisme capable de survivre plusieurs mois, voire plus d’un an, en l’absence de plantes hôtes. Durant l’hiver, il subsiste sous forme de spores sur les résidus de culture, dans les semences contaminées ou directement à la surface du sol. Dès le printemps, lorsque les températures remontent et que l’humidité devient suffisante, les conidies (spores reproductrices) émergent et se dispersent par le vent ou l’eau d’irrigation.
Ces spores s’introduisent dans les tissus végétaux via la cuticule, les stomates ou des blessures préexistantes. L’infection est rapide : les premiers symptômes apparaissent entre cinq et sept jours après la contamination initiale. Ce cycle, qui associe persistance hivernale et capacité de dispersion, explique la fréquence et la récurrence de l’alternariose dans certaines parcelles, particulièrement lorsque les rotations culturales sont courtes ou absentes.
Symptômes de l’alternariose de la tomate
Les signes de l’alternariose varient en fonction des organes touchés, mais suivent un schéma caractéristique. Sur les feuilles, des taches noires de 4 à 7 mm de diamètre apparaissent, entourées de cercles concentriques, formant une cible typique. Ces taches s’étendent, deviennent irrégulières ou angulaires au contact des nervures, et sont souvent cerclées d’un halo jaune. Elles entraînent à terme une chute prématurée du feuillage, réduisant drastiquement la surface photosynthétique.
Sur les jeunes plants, des chancres peuvent se former au niveau du collet, causant parfois la mort de la plantule. Les tiges présentent également des lésions sombres, arrondies ou allongées, avec des anneaux concentriques. Les fruits ne sont pas épargnés : des taches noires et en creux, de 1 à 2 cm, apparaissent fréquemment à la base du calice. Ces lésions favorisent l’entrée d’autres pathogènes, provoquant des pourritures secondaires. Les tomates touchées chutent précocement, compromettant une partie importante de la récolte.
Solutions naturelles Agrobiotop contre l’alternariose de la tomate
Amélioration de la structure du sol pour une meilleure dispersion des eaux sur le sol après des pluies ou arrosages
Contre Alternariose :
- BENTOBIO : Fort pouvoir absorbant permet d’éviter et d’éradiquer la prolifération des spores (1 à 2 Kg /100 à 200 litres d’eau/hectare)
- CHITOPROTECT (1 litre /100 litres d’eau/ hectare)
La combinaison entre CHITOPROTECT + BENTOBIO combo gagnant : 1 litre CHITOPROTECT + 1Kg BENTOBIO /100 litres d’eau / hectare
- YAKAPRO biostimulant : c’est le premier rempart contre les maladies (5 à 10 litres/100 litres d’eau/ hectare). Se mélange avec d’autres solution biocontrôle ou de synthèse
Prévenir l’alterariose de la tomate
La lutte contre l’alternariose repose avant tout sur la prévention, en particulier à travers les pratiques culturales. Une rotation des cultures bien pensée, avec un intervalle d’au moins trois ans entre deux plantations de Solanacées, permet de réduire considérablement la pression fongique. Le choix de semences certifiées et saines limite les risques d’introduction du pathogène dans les parcelles.
L’élimination systématique des résidus de culture est également un levier puissant pour abaisser la charge inoculante dans le sol. Une bonne gestion de l’espacement entre les plants favorise la circulation de l’air, ce qui réduit l’humidité sur le feuillage, défavorable au développement du champignon. Enfin, le mode d’irrigation joue un rôle clé : l’aspersion doit être évitée au profit d’un arrosage localisé au pied des plants, afin de ne pas humidifier inutilement les feuilles.
Une surveillance régulière du feuillage est vivement conseillée. Dès l’apparition des premiers symptômes, les feuilles atteintes doivent être retirées et détruites, afin de freiner la progression du champignon et protéger les plantes saines. Ces gestes simples, intégrés dans une stratégie agrobiologique cohérente, permettent de limiter durablement l’impact de l’alternariose, tout en préservant la santé des sols et des cultures.
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